NOTES

 

Cf. « Le ministre étonné lui dit: comment pouvez-vous servir un tyran avec autant de zèle ? Nous autres Russes, répondit le prince Sougorsky, nous sommes toujours dévoués à nos tzars, bons ou cruels. Pour preuve de ce qu'il avançait [il] raconta que, quelque temps auparavant, Jean [=Ivan] avait fait empaler un de ses hommes de marque pour une faute légère; que cet infortuné avait vécu vingt-quatre heures, dans des tourmens affreux, s'entretenant avec sa femme et ses enfans et répétant sans cesse, grand Dieu, protège le tzar! C'est-à-dire que les Russes se faisaient gloire de ce que leur reprochaient les étrangers, d'un dévouement aveugle et sans bornes à la volonté du monarque, lors même que, dans ses écarts les plus insensés, il foulait aux pieds toutes les lois de la justice et de l'humanité. » (Karamsin, Histoire de l'empire russe, t. 9, ed. citée, p. 344.)